Voici l’histoire de la fois où j’ai pleuré ma vie en me disant que je ne valais pas grand-chose comme mère
Voici l’histoire de la fois où j’ai laissé mon amoureux gérer les guimauves, je suis allée me coucher et j’ai pleuré ma vie en me disant que je ne valais pas grand-chose comme mère et que les enfants auraient beaucoup plus de plaisir si je n’étais pas là.
Je suis tombée sur ce souvenir Facebook qui date de quelques années et j’ai eu envie de vous le partager car je trouve qu’on se parle excessivement mal et qu’on est dures avec nous-mêmes – voire carrément violentes – en tant que mamans.
Cette semaine, c’était notre semaine de vacances avec les enfants et on a loué un chalet pour trois nuits. Un truc assez rustique avec des matelas terriblement durs.
La première nuit, j’ai dormi environ quatre heures. La deuxième, à peu près pareil. Le troisième jour, je me suis levée avec une face de carême, j’étais vraiment de mauvaise humeur et j’avais le goût de me coucher par terre à la simple idée d’aller faire du pédalo et de jouer au mini-putt. Toute la journée, j’ai essayé de changer d’air sans succès; j’étais au bout du rouleau et je voulais rentrer chez moi.
À 19h00, tout ce que je voulais, c’était que tout le monde se couche pour pouvoir me coucher aussi et je me suis sentie cheap. Vraiment cheap. Parce que c’était notre seule semaine de vacances de l’été et que les enfants avaient vraiment du plaisir autour du feu alors que moi, tout ce que je voulais, c’était de leur mettre la switch à off.
À bout de nerfs, j’ai laissé mon copain gérer les guimauves, je suis allée me coucher et j’ai pleuré ma vie en me disant que je ne valais pas grand-chose comme mère et que les enfants auraient beaucoup plus de plaisir si je n’étais pas là. Que je devrais déménager pour les laisser vivre leur vie. Que ça n’avait pas de bon sens d’avoir la mèche aussi courte et que j’atteignais mes limites beaucoup trop rapidement pour pouvoir être une bonne mère. Mon amoureux a bien essayé de me consoler, mais j’étais beaucoup trop nulle pour mériter qu’il me console donc je me suis endormie en me vidant de mes larmes.
Quand je me suis levée le lendemain matin, je n’étais vraiment pas au sommet de ma forme, mais en repensant à la veille, je me suis trouvée pas mal intense et après trois cafés, j’en suis venue à une conclusion.
De un, quand je suis fatiguée, ce n’est pas le moment d’avoir de grandes réflexions sur la maternité. Rien de bon ne va en ressortir; mieux vaut remettre ça au lendemain.
De deux, que je le veuille ou non, j’aurai toujours des limites et ces limites vont changer au fil des heures, des jours et des semaines. Je suis peut-être une adulte et il faut assurément que je fasse mon bout de chemin, mais quand j’arrives au bout de mes ressources (et idéalement bien avant), je ne dois pas me flageller; je dois me respecter.
Et finalement, que je le veuille ou non, il y aura toujours des moins bonnes journées.
Heureusement, ces journées connaîtront toujours des meilleurs lendemains.
Soyons douces avec nous-mêmes.